Disneylexya
[ Espagne ]

Chilien d’origine, Disneylexya réinterprète un graphisme de mythes anciens, mêlés à sa propre symbologie. Cet exercice aboutit à une fusion faite de l’iconographie des bestiaires médiévaux européens, des traités alchimiques et de l’esthétique latino-américaine indigène. Le tout encadré par des structures graphiques ayant une certaine ressemblance avec les compositions et le langage utilisés dans le muralisme populaire chilien des années 1970.


Photos : Le MUR Nancy
Vidéo : Le MUR Nancy

 

 

Capitalisme et nouveaux paradis
« Avec cette œuvre, je cherche à représenter le dilemme de la mort et les solutions que l’homme a trouvées tout au long de l’histoire pour répondre à la plus grande question de son existence. Dans ce cas, je fais référence à des expériences récentes visant à générer « l’immortalité » grâce à des ordinateurs quantiques stockant les souvenirs et la personnalité des sujets qui ont les moyens de recourir à cette solution. L’enjeu reste le même en tant qu’espèce : si nous ne comprenons pas la mort, nous inventons nos propres « morts », soit par les religions, soit par l’usage de la technologie avec les conséquences qu’entraînera ce nouveau produit. L’image capturée est un grand sphinx qui, comme nous le savons bien, représente l’énigme et le défi de la vie et de la mort auxquels l’homme doit faire face. Dans ce cas, le sphinx porte une perruque de juge, pour souligner davantage son rôle. En bas à droite, traité comme s’il s’agissait d’excréments de chat, se trouve un corps humain dans une attitude contemplative qui a perdu la tête, mais qui s’est manifesté dans la queue du sphinx lui-même comme un crâne avec un cou de bouffon et un sablier brisé comme un chapeau, ce crâne offre de belles paroles comme une offrande en forme de fleur à son juge : des raisons, des idées, peut-être des justifications de sa propre existence, explications d’un fantasme devant un juge inexistant ou parfois présent dans son propre crâne ».